COMMENT AIDER UN ENFANT A S'ENDORMIR?
Il doit y avoir plus d'un an que j'ai lu ce passage dans le livre "Un enfant heureux" de Margot Sunderland, que j'ai voulu tester et changer nos habitudes. Je vous partage donc ce passage qui pourra peut être vous être très utile pour vous aussi.
Au moment du coucher un enfant, le principal objectif doit être de calmer son état d'hyperéveil, en activant la sécrétion d'ocytocine, aux vertus apaisantes, et de mélatonine, l'hormone responsable du sommeil.
Rester calme
Si notre cerveau libère de grandes quantités d’opioïdes, si notre voix est douce et apaisante, cela rassure l'enfant qui ne tardera pas à devenir aussi calme que nous.
Le son de la voix maternelle a des vertus anti-anxiogènes pour un bébé.
L'odeur maternelle agit aussi sur le cerveau de l'enfant (lui donner un vêtement qui porte notre odeur, placer un tissu imprégné de lait maternel). En effet, le bulbe olfactif qui perçoit les odeurs est situé juste à coté de l'amygdale, cette partie du cerveau déclenche de puissantes associations émotionnelles.
Lui raconter une histoire dans son lit (C'est ce passage là qui nous a bien aidé)
Le fait que l'enfant soit blotti contre nous pour écouter l'histoire libère de l'ocytocine dans son cerveau et favorise le sommeil. Par ailleurs, l'attention dont il fait preuve active ses lobes frontaux, qui inhibent naturellement les pulsions motrices, comme l'envie de sauter sur le lit, par exemple. L’atmosphère doit être apaisante pour contribuer à faire baisser le taux de substances excitantes.
Nous avons donc changé nos habitudes et lu l'histoire du soir dans le lit plutôt que ensemble sur le canapé. Les enfants étaient effectivement plus apaisés.
Instaurer un rituel
Par exemple un bain suivi d'une histoire.
Le rituel favorise la régulation du système neurovégétatif de l'enfant. Son cerveau n'est pas encore assez mature pour réguler de façon autonome les flux hormonaux et se préparer au sommeil.
Surveiller ce qu'il mange avant le coucher
Il faut éviter l'apport de protéines deux avant avant le coucher, car elles activent la sécrétion de dopamine (stimulant cérébral). Le chocolat est également à proscrire puisqu'il contient de la caféine.
Privilégier les aliments à base d'hydrates de carbone (banane) qui favorisent la sécrétion de sérotonine, propice à l'assouplissement.
Éviter d'activer le système de son cerveau inférieur responsable de la peur
S'il ne prend pas au sérieux les angoisses de son enfant, son cerveau risque de sécréter trop de glutamate, de noradrénaline et de CRF (facteur de libération de corticotropine), et de tenir son corps en hyperéveil.
S'allonger prés de lui le temps qu'il s'endorme
Si on adopte cette stratégie, il est formellement interdit de parler. Il faut faire semblant de dormir et se concentrer sur sa propre respiration : plus on est calme, plus cela l'apaise.
Le contact peau à peau régule le système neurovégétatif de l'enfant, et renforce le lien parent-enfant.
Du point de vue hormonal, la proximité physique active la sécrétion d'opioïdes et d'ocytocine, favorables à l'endormissement.
Questionner un enfant qui refuse de rester seul dans sa chambre
Il faut lui demander de quoi il a peur et ce qu'il pense qu'il va se passer si on quitte sa chambre. Une fois ses craintes exprimées, il est plus facile de les apaiser. Il s'agit d'utiliser nos propres émotions pour activer dans son cerveau la sécrétion d'opioïdes.
Pleins de courage pour les parents qui ont des nuits difficiles.