PLUS JAMAIS ÇA !
J'ai vécu mon premier accouchement il y a 8 ans. Pendant des années, j'étais persuadée d'avoir eu un accouchement merveilleux pensant que tout ce que j'avais vécu été normal, été obligatoire, et que l'on accouché de cette manière là.
Puis à la lecture des récits de copines, ou de partage sur l'accouchement, j'ai réalisé que je n'avais pas accouché mais qu'on m'avait accouché, que j'étais spectatrice de mon accouchement.
Crédit photo: Gioia Albano Artiste
Je garde encore un mauvais souvenirs de l'explusion, durant laquelle une infirmière était allongée sur moi, empêchant mon bébé de remonter dans mon utérus. Une douleur atroce, ce poids sur mon corps. Mon mari a lui aussi été choqué de ce geste brutal et intrusif.
L'expression abdominale est un geste qui peut être pratiqué pendant l'accouchement et qui consiste en une pression sur le fond de l'utérus pour accélérer l'expulsion foetale ou l'expulsion placentaire.
Cette pratique a été déconseillée en 2007 par la HAS (Haute Autorité de Santé)...
La semaine dernière, j'ai partagé sur mon mur facebook cet article : "Pousser sur le ventre pour aider bébé à naître est inutile voire dangereux."
Quelle surprise de constater le nombre de femmes ayant vécu cette atrocité. "Moi aussi, j'ai connu ça" se sont enchaîné suite au partage de cet article.
Des accouchements récents, des femmes qui, malgré les recommandations, subissent encore ce geste qui n'a aucune utilité, voire qui peut être dangereux.
Le consentement n’a été demandé que dans 18% des cas, en contradiction flagrante avec les droits des patients.
Ce geste est associé à un sentiment de violence à l’encontre de l’intégrité corporelle et est donc très mal vécu par les femmes ; il s’accompagne dans un certain nombre cas de réels traumatismes physiques.
Collectif Ciane
Plus jamais ça!
Mesdames, futures mamans, soyez informées que ce geste n'a aucune indication médicale validée, et qu'il peut être dangereux.
Osez dire "non", discutez d'alternatives (changer de positions) afin de vivre pleinement votre accouchement et non le subir.
Projet 365 # 86 - Un jour, un billet