LES CRISES DE RAGE

Hier après midi au parc, mon cinq ans a été frustré et s'en est suivi une crise de rage.

"Il a accumulé des tensions et des frustrations pour diverses raisons que nous, les parents, ne comprenons pas toujours. Il a besoin d'évacuer ce trop-plein et cela peut se faire à peu près n'importe où. Cette décharge de colère dure en moyenne une quinzaine de minutes, puis l'enfant retrouve son équilibre, sa capacité à coopérer, sa gaieté et son dynamisme."
Une nouvelle autorité sans punition ni fessée

Je dois vous dire que j'étais presque soulagée de cette crise de rage. En effet, il était d'humeur irritable depuis quelques jours, je sentais qu'il était tendu, qu'il avait accumulé des tensions. J'ai tenté quelques moments de décharge par des jeux de chahut mais cela ne suffisait pas. Il me tardait qu'une chose que tout cela sorte.
Bon, j'aurais préféré chez nous plutôt qu'au parc, et comme le dit Catherine Dumonteil Kremer "elle peut se faire n'importe où"!

Une frustration a permis de faire évacuer toutes ces tensions. A ce moment là, je sais que je pars pour une crise qui va durer entre dix et quinze minutes. La respiration me sera d'une grande aide pour écouter et accueillir ses émotions, ses cris, ses mouvements brusques.
Je vous laisse donc imaginer la scène: Grand espace vert, des tas de personnes allongées, des enfants qui jouent ou font du vélo, d'autres qui se promènent... et mon loulou qui hurle, se débat dans tous les sens, et moi à ses côtés qui accompagne cette crise.

Au fil des minutes, je sens les regards se poser sur nous. Peut être certaines personnes se demandent pourquoi je ne le fais pas se taire ou encore que je suis une mère laxiste avec un gosse qui hurle et je ne lui dis rien.

Je ne dis rien, et pourtant je suis tellement présente, près de lui, à écouter ses pleurs, à le protéger pour ne pas qu'il se fasse mal ou qu'il me fasse mal. Je respire calmement pour sécréter de l'ocytocine et ainsi rassurer mon enfant... et surtout je me fiche totalement de ces regards, de tout ce que peuvent penser ces personnes. Je sais que bientôt cette crise sera finie et que mon loulou sera tellement apaisé.

Effectivement après une bonne dizaine de minutes de hurlement, mon loulou s'est arrêté et m'a dit "J'ai faim". Il a mangé un biscuit, il retrouvé le sourire en observant son papa et son frère jouer au foot, puis nous avons fait des acrobaties de cirque. Un bon moment de rire et de détente.
La soirée s'est terminée sans aucune tension, son humeur avait totalement changée.

"Il y a une multitude d'émotions dont nous ne comprenons pas l'origine. Fort heureusement, nous pouvons tout de même les accueillir avec attention et tendresse. C'est ce qui aidera notre enfant à se connecter à lui même et à guérir des souffrances diverses que les circonstances de la vie lui imposent. Votre attention bienveillante lui sera indispensable. Vous pouvez le prendre sur vos genoux et écouter attentivement ce qui se passe en lui."
Catherine Dumonteil Kremer - Pour une autorité sans punition ni fessée

Pour aller plus loin:
Faire la paix avec sa colère

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