TU LA VOIS CELLE LA?
Des comportements que nous ne pouvons plus supporter, un sentiment d'impuissance, nous n'en pouvons plus et nous avons besoin que cette situation cesse... « Tu la vois celle-là ? »
Dans l'article « Tu l'as bien mérité celle-là » nous avons pu voir ce qui se passe en nous et pourquoi nous explosons à certains moments, alors qu'un même comportement a un autre moment sera mieux géré, ce qui signifie que le problème ne vient pas de notre enfant, mais de nous.
Nous avons pu voir aussi dans les différents articles, que dans son comportement, notre enfant a besoin que nous l'écoutions, d'être accompagné dans ses émotions, de remplir son réservoir.
Vous avez été nombreux à me dire que vous compreniez tout cela, mais qu'il était difficile de sortir de vos automatismes, de ces réactions de stress et vous contrôler pour ne pas dire ces phrases.
Quelles sont les facteurs qui nous empêchent de sortir de nos automatismes ?
LA FATIGUE
600 heures de sommeil perdues la premiere année pour une mère, des nuits hachées, un coucher tard et un réveil tôt, gérer le quotidien... La fatigue est le grand fléau des parents.
"La fatigue est le pire ennemi des parents. Elle nous déconnecte totalement de nos enfants. Elle nous fait agir à partir de nos blessures passées et non à partir de nos compétences relationnelles. Nous fonctionnons alors en mode automatique. C'est dans ces moments là que la violence surgit."
Catherine Dumonteil Kremer - Une nouvelle autorité sans punition ni fessée
Que faire?
20 minutes de méditation équivaut à 2h de sommeil profond. La méditation vous permettra de vous ressourcer et palier au manque de sommeil.
Souvent on a pu me dire « Mais je ne sais pas comment faire ? »
En effet, nous avons comme image le Bouddha et nous pensons que la méditation est un art.
Pourtant la méditation peut-être très simple. Commencez par vous concentrer sur votre respiration . J'inspire, l'air qui rentre – J'expire, l'air qui sort. Vous pouvez poser une main sur votre ventre, et sentir le ventre qui gonfle à l'inspiration, et se dégonfle à l'expiration. Prenez ainsi quelques minutes pour vous, pour vous consacrer à cette respiration. Les bienfaits se feront sentir très rapidement : moins de fatigue, plus de patience, du mieux-être... Et à force de pratiquer, vous allez pouvoir vous reconnecter à votre respiration rapidement. Et quand vous sentirez les prémices de la colère arriver, vous pourrez ainsi rapidement prendre une respiration lente et profonde.
Pour vous aider à mettre la méditation dans votre quotidien, je vous recommande vivement de suivre le programme gratuit de maman zen.
" Les parents ont des vies si remplies qu'il pourrait sembler impossible de trouver un endroit tranquille pour méditer même peu de temps. Mais malgré le nombre d'enfants et de responsabilités que nous avons, il y a toujours dans notre agenda de la place pour méditer; il suffit de faire preuve d'imagination pour trouver où et quand. Les parents méditent dans de curieux endroits à de curieux moments: sur un coussin dans leur chambre au réveil, assis à la table de la cuisine pendant que les enfants font la sieste, dans les embouteillages ou dans les chambres d'hôpitaux et les maisons de retraite. Nous saissions le peu de temps disponible, partout où nous le pouvons, chaque fois que nous le pouvons. Nous méditons assis, en marchant, couchés, afin de pouvoir déployer dans notre quotidien la pleine conscience développé durant la méditation formelle. Ce n'est pas facile, mais nous pouvons trouver des créneaux horaires."
Susan Kaiser Greenland - Un coeur tranquille et sage
L'ISOLEMENT
Beaucoup de parents se retrouvent seuls, face à leurs questionnements.
"Savoir que l’autre comprend ce que vous vivez est l’un des avantages les plus marquants de ce type d’amitié. Aussi n’hésitez pas à aller à la rencontre d’autres mères et à engager le dialogue honnête sur votre vécu de maman. Échangez sur vos difficultés communes, vos doutes et vos émotions."
Violaine Guéritault - La fatigue émotionnelle et physique des mères
Être entourés d'autres parents permet de comprendre que ce que nous vivons est normal, qu'il s'agit du développement de l'enfant. Nous pouvons aussi partager nos peines, nos inquiétudes entre parents, qui pourront alors nous apporter du soutien.
Il existe de nombreuses associations regroupant les parents, je vous encourage vivement à prendre contact avec l'une d'entre elles.
GARDER SES EMOTIONS
Quand les enfants sont en proie à leurs émotions, nous prenons le temps de les écouter, d'accompagner lors de leurs décharges et crises de rage.
De notre côté, nous avons tendance à garder, à contenir, et à force les couches d'oignons s'accumulent et notre bombe intérieure va finir par exploser, d'où la colère.
Il va donc être nécessaire de décharger nos émotions pour pouvoir accueillir celles de nos enfants.
Lors de ma formation d'accompagnante, j'ai découvert le principe de co-écoute, dont Lawrence Cohen parle parfaitement bien dans son livre "Qui veut jouer avec moi?" Pour ma part, j'attends chaque semaine, ces moments de co-écoute téléphonique. 30 minutes chacune à parler et écouter. Cela me fait beaucoup de bien, je me sens légère après une co-écoute
'Notre tour est venu! Il est temps aussi pour nous que quelqu'un nous écoute, c'est à dire remplisse notre réservoir, pour que nous puissions remplir celui de nos enfants en jouant avec eux comme ils le souhaitent."
Lawrence Cohen - Qui veut jouer avec moi?
La manière la plus simple de remplir: trouver quelqu'un qui nous écoute (votre conjoint, un autre parent, un ami, un thérapeute...) Quelqu'un qui vous prête une oreille attentive, respectueuse, sans nous donner de directives, sans jugemen, qui ne renonce pas à nous écouter parce que nous fondons en larmes, éclatons de rire ou nous mettons à trembler de peur ou de rage.
Il faudra peut être habituer vos confidents à ne pas vous interrompre, ni vous dire ce que vous devez ressentir ou penser.
Rassurez vous, des tas des personnes seront ravis de vous écouter, si vous proposez la réciprocité: parler-écouter chacun votre tour.
Un tour de cinq minute au téléphone par exemple, ou plus... de manière équitable au niveau du temps.
Parler en toute confiance, en toute franchise, et en respectant la confidentialité. Libérer des émotions. C'est ainsi que nous pouvons décharger, nous réparer, remplir notre réservoir et nous recentrer. Alors qui sera votre écoutant?
L'ENVIRONNEMENT - LES CYCLES
Les phases de la lune et les saisons ont une incidence sur notre humeur. Nous sommes à l'approche du solsice d'hiver, une période importante: moins de lumière, la nature qui se repose, qui va dans la terre... Notre état intérieur est semblable à la nature. Visualisez de la lumière, de la chaleur pour ainsi vous ressourcer.
Les cycles féminins sont aussi très intenses, et suivant la période du cycle nous pouvons être pleine d'energie, ou bien le besoin d'être seule.
Prendre connaissance permettra de trouver des solutions qui vous conviennent, d'anticiper ces périodes difficiles.
L'HISTOIRE PERSONNELLE
Je suis certaine qu'il vous est déjà arrivé de dire "On dirait ma mére". Quoi de plus normal, notre cerveau garde tout en mémoire. Notre histoire personnelle, notre éducation, ce qui nous a été transmis ont une place importante dans notre vie présente.
C'est pourquoi, il peut être parfois difficile d'avancer sur le chemin de la parentalité, car nous avons des automatismes ancrés depuis bien longtemps.
Vous vous dites que vous souhaitez faire différemment de vos parents, cependant il sera important de faire un travail sur soi-même pour prendre conscience de ces automatismes et "nettoyer" tout ce que notre cerveau a emmagasiné
En prenant conscience de toutes ces difficultés, nous ne pouvons qu'être plus tolérants quand il nous arrive de déraper et moins jugeant face aux parents qui crient ou tapent.
Chaque parent a son propre chemin, et nous ne débutons pas tous au même point de départ, c'est pourquoi parfois pour notre conjoint le chemin de la parentalité est plus difficile.
Chacun avance à son rythme, avec des moments plus ou moins faciles. Croyez en vous, si vous êtes ici, et que vous avez lu cet article c'est que vous êtes déjà sur le chemin, et que vous avez fait le plus grand pas: prendre conscience.
Bon chemin